James Murphy a fait des petits et on ne compte plus aujourd’hui le nombre de groupe citant en référence la tête agissante de DFA. Mais qu’est-ce que le bonhomme du New-Jersey a réussi de si important pour qu’à ce point on lui fasse tant de révérences ? Sans doute qu’il est le seul depuis Daft Punk à pouvoir convier sur une même piste de danse gothiques, b-boys, raveurs et autres shoegazers avertis. Le problème c’est qu’emboîter le pas d’un tel phénomène n’est pas chose aisée et qu’à ce jour on recense davantage de mauvaises imitations que de bonnes. De quels côtés pourrait-on alors s’amuser à ranger Kudu, énième groupe d’electro-pop à suivre les préceptes post-punk d’ lcd soundsytem. Assurément du bon, car pour Death of the Party les deux membres de Kudu, la chanteuse/ bassiste Sylvia Gordon et le batteur/ metteur en son Deantoni Parks, ont su digérer leurs influences et s’ils nous convient à un nouveau festin d’électroniques primales sur 14 titres emprunts d’une noirceur synthétique bien loin de leur passé glorieux au sein de la scène nu jazz new-yorkaise, ils ont su l’accompagner de quelques mets biens délicats à commencez par la voix tantôt lascive, tantôt percutante de Sylvia, mélange entre Kelis époque kaléidoscope et la furie Poly Styrène, la batterie live de "D" et de quelques ingrédients de funk salace qui permettent au tout de ne pas sombrer dans l’exagération minimaliste et d’éviter cette ennuyeuse froideur de fin de fête. Une musique svelte, sans mauvaise graisse mais avec des rondeurs juste là où il faut.