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Il est des gens dont on n’attend pas grand-chose. Tim Keegan fait partie de cette gent. Sans nouvelles du bonhomme depuis des lustres, c’est-à-dire depuis la sortie en 2002 de too late to die young, dernier album en date de son groupe Departure lounge, on disait le songwriter tantôt perdu entre Nashville et l’Angleterre, tantôt fixé à Paris pour y retrouver son amie Emilie Simon. L’éloignement géographique ayant (entre autre) eu raison de Departure lounge, l’acolyte de Kid Loco se lance dans l’aventure d’un album solitaire. Mais, bien plus qu’une vaine escapade, foreign domestic est un idéal de pop légère et raffinée qui place Tim Keegan parmi les plus sérieux prétendants à l’héritage des Go-Betweens, l’album étant d’ailleurs dédié au regretté Grant McLennan. L’auditeur se laisse, lui, hanter avec un plaisir certain par ces mélodies tour à tour nostalgiques (Old man’s tears, When darkness falls), songeuses (Morning missed) et suaves (Where the flowers grow, On a good day, Digging for gold), voulant retarder au plus tard possible le retour aux affaires courantes. Magnifié par une fioriture de cordes, foreign domestic est un disque simple mais poignant, à l’atmosphère grave et contagieux à la fois. A défaut d’avoir reconnu Departure lounge à sa juste valeur, on ne peut que recommander l’écoute de cet opus. Une deuxième chance inattendue à saisir, en quelque sorte. Ce n’est pas tous les jours ainsi.




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