Quand nara avait été chroniqué pour la première ici, le doute s’immisçait au milieu des syllabes ; et si nara n’était pas un groupe de post rock ? Le doute n’est ici plus permis. Certes pas de trace de vocables, excepté les traditionnelles récupérations de dialogues perdus dans l’espace, mais pas de trace non plus de régénération par la boucle. Nara est en fait un groupe pop qui veut s’ignorer, un groupe qui ne demande qu’une chose c’est qu’on l’écoute sans prêter attention à des possibles confusions entre l’alternative et le continu mainstream. Manque de mot, crise de silence, groupe de muet, nara fait place à des questions que la densité physique de ce premier album laissera sans réponse valable, et c’est tant mieux, que les questions restent, le hasard. Post pop ?