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La foret de Xiu est une forêt du peu, une forêt de l’humus, une forêt de la désintégration pour mieux faire vivre. Symphonie vert, opéra minimal d’une coccinelle asthmatique accompagnée d’un scolopantre ascète et goguenard, la forêt nous ouvre des charmes imaginaires, des percés de lumière ne se limitant aux seules clairières. Xiu Xiu est physiquement derrière ses instruments, mélangeant les aspirations psycho lyrique de robert Wyatt, au dessèchement épuré de Will oldham. Une symphonie disais je, une vraie explosion des possibilités de replanter des sons, là où plus rien ne poussaient. En onze morceaux on se demande souvent si même notre respiration ne va pas perturber cette symbiose à peine enjouée et rebondit le temps de muppet face. La forêt est à en perdre haleine, un vrai terrain de chlorophylle soigneusement confectionné, pour que l’air soit bien plus respirable qu’ailleurs. Là où encre confrontait nos malheurs dans un champ de désolation, xiu xiu nous donne un mince espoir de voir le jour. L’amour est déchiré, la mort est dans les esprits, mais tout est vert, vert de peur aussi.




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