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L’échelle de Richter permet d’évaluer numériquement l’intensité des tremblements de Terre

Moins connue, l’échelle de Michel permet d’évaluer mélodiquement et textuellement l’intensité de la chanson française.

OR...le nouvel album de Yolande Bashing n’a rien à voir avec :

Michel Jonasz

Michel Sardou

et peu à voir avec :

Michel Delpech

Michel Polnareff

Par contre en cherchant bien, on peut y retrouver quelques choses de Michel Cloup dans cette voix qui raconte des histoires en clair obscur alternant un quotidien (qui colle) et une vision poétique (qui décolle).

On peut aussi y déceler des traces de Michel Gondry (période Oui Oui et ses clips vidéos) pour l’inventivité et cette capacité rare à faire glisser subrepticement le quotidien bricolé vers quelque chose d’étrangement attirant, à la fois flippant et rassurant.

L’échelle de Michel permet aussi de mesurer le degré de "chansonfrançaisitude" d’une production hexagonale.

Et là c’est aussi une bonne petite claque car on entend sur Disparaître ce que Taxi Girl aurait pu être si ils étaient apparus spontanément entre Tourcoing et Roubaix il y a une petite dizaine d’années.

Parfois Yolande Bashing évoque aussi la rencontre rêvée entre un jeune Bashung et un jeune Metronomy (un soir de pluie et de brouillard). Et coup de maître : la très belle production ne javellise en rien la force et le caractère de Disparaître.

Vivement que les mélomanes francophones mesurent les albums qu’ils découvrent sur une échelle de Yolande.




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