C’est un drôle de voyage que je vous propose. Non, ce n’est pas une rencontre avec Françoise Hardy, pas plus qu’un dîner avec les ayants droits de madame Soleil. C’est une rencontre avec le vide intersidérale que vous touchez des yeux le soir quand les nuages ne viennent pas perturber ce dialogue. Allongés sur le sol, vous n’avez plus qu’à regarder le ciel en écoutant les huit morceaux de cet album d’ « Astrologie » . Mélange d’atmosphère de science-fiction et de mysticisme oriental « Astrologie » est une musique ambient dans laquelle apparaîtront subrepticement ou de façon voilée une guitare, une batterie, une flûte, mais surtout des ambiances d’un désert saharien. C’est une sorte de dialogue entre les étoiles et le désert, l’un se projetant dans l’autre, s’aiguillant mutuellement de points comme les cailloux que nous mettons pour retrouver notre chemin. Si la tête est dans les étoiles, mais le cœur encore sur terre, une conscience politique qui ne se couche pas face à la création artistique (« Lampedusa », ou comment traduire en son le malaise qui pèse sur nous face à notre inconsistance) concevant l’objet artistique comme une tribune autant qu’un moyen d’évasion. Évadez-vous, P.U.M.A. vous offre une boussole.