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Quand on a un retard aussi conséquent que le mien, on essaye de mettre en place une tactique, avoir un angle d’attaque pour rattraper l’ensemble des chroniques en retard. En séchant rapidement, chaque jour finit par en avoir une. Aujourd’hui c’est la rétrograde, mais efficace logique alphabétique. À la lettre A, c’est Almagest ! qui se présente à moi.

Plusieurs fois le disque m’aura accompagné pendant mes multiples périples ferroviaires, la musique du groupe accompagnant à merveille les divagations que peuvent susciter les images proposées par les grandes vitres de nos trains. Pour son quatrième album (le dernier "Messier Objects" était sorti en 2013 chez Tourette Records) Almagest ! nous propose une maison flambant neuve, refaisant intégralement sa façade musicale, pour un son plus atmosphérique, habité par des rythmiques ayant peine à choisir entre le tribal et l’industriel.

Pied de nez à une institution (c’est le malheur des belles idées, elles peuvent devenir des institutions) à la dérive, « Fun House Mirrors » est une belle ouverture sur différents langages, différentes sensibilités, gardant sur la longueur sa cohérence, narrant des histoires qui habitent les atmosphères (« Plume » est l’une des choses les plus incompréhensiblement belles que j’ai entendu depuis longtemps), alors que chez la plupart de nos contemporains c’est le contraire.

« Fun House Mirrors » est un disque OVNI, comme une petite maison, de la taille d’un jouet, qui en reflétant les rayons du soleil, nous éblouira, nous aveuglant, finissant par nous absorber, nous projetant dans un labyrinthe sonore, duquel il sera difficile de s’extirper. A B (assez bien) dirait un professeur monomaniaque.




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