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Si ce disque sera à coup sûr dans la plupart des playlists de l’année, c’est qu’il cumulera dans sa globalité une forme de consensus et une distance face à la facilité. Effrayé que je suis par tout ce qui peut ressembler à un parangon de la suffisance intellectuelle, les tv on the radio me sont souvent passés au dessus, ne leur pardonnant d’ailleurs pas ce nom de groupe, véritable insulte à des années d’écoute le soir sous les draps en cachette, l’une ne pouvant que vomir l’autre. Ne craignant pas les radiations, c’est dans un laboratoire que nos cinq acolytes ont créé « dear science ». A l’image de ce que Radiohead a pu connaître comme mutation, le quintet s’est séparé de cette forme de pédantisme que seul IAM pouvait dépasser, pour signer un album, certes loin de l’expérimentation, mais proche d’une jonction entre celle ci et le grand public. Si « dear science » n’est pas un monstre hybride, c’est qu’il regarde vers la pop (« crying » ressemble furieusement à un titre des stellaires FYC, ouvrant grande les fenêtres pour faire rentrer un air frais nouveau. Si les entorses sont parfois des fractures (dancing choose), si les ballades ne font pas dans la dentelle (stork & owl), « dear science » est un disque de consensus, un Yalta comme pouvait l’être OK Computer, sauf qu’avec OK computer, Thom Yorke et sa bande basculaient du bon côté. Libre à TV on the radio de ne pas prendre la pente du mauvais côté, d’ici là ne boudons pas notre plaisir de glorifier un groupe qui me touchait autant qu’une soirée télé chez un abonné de Télérama. L’Age d’or.




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