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Au cours de leurs tentatives pour gravir une à une les marches de l’escalier abrupt qui mène sans certitude à la chambre de bonne du succès rock (au sens large), nombreux auront été ceux qui lâchèrent la rampe bien avant le dernier pallier. Parmi ceux ci Daniel " Camisole " Johnston, Syd le Barré(tt) ou Karen " Drug Addict " Dalton. Plus fort encore : les artistes qui ne saisiront jamais cette rampe et préfèreront monter à reculons un bras dans le dos en récitant des textes obscurs d’eux seuls compris. Amis du pet au casque accueillez donc Pinkie Maclure et John Wills dignes légataires d’un acid-folk à forte teneur en… acides justement ! L’ironie facile de ces quelques lignes ne résiste pourtant pas devant les assauts répétés d’une conviction personnelle qui s’émancipe du second degré pour mieux affirmer que Cat’s Cradle possède ce charme particulier des albums inclassables qui une fois placés aux côtés de ceux qui partagent un esprit identique finissent par former école. Le duo anglo-écossais pourrait ainsi très bien serrer la louche à un Animal Collective ou un Six Organs Of Admittance. Cat’s Cradle trace les contours d’un folk psyché nourrit de sons d’instruments parfois peu communs (concertina, mélodéon) et guidé par la voix de prêtresse sombre de Maclure qui entraîne l’auditeur dans une transe mélodique. A cet égard, " The Bending Wood " ou " Good Luck Look Upon You " illustrent bien l’atmosphère gentiment apocalyptique imposée par cette suite de From Memorial Crossing paru en 2001. Saisissant, singulier et perché donc. A tenter, sous contrôle psychiatrique. .




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