Alors que nous restions encore sous le charme des morceaux de Vinaya un autre objet poétique non identifié nous arrive. Jull ne chante pas, nous conte des histoires comme les soirs de veillée que nous faisions pendant l’orage. Jull se glisse entre les univers de Rodolphe Burger et d’Alain Bashung, sans chant. De la neige et des océans est dans le récitatif, la musique là pour souligner d’un trait artistique les yeux. Objet non identifié que les tags des morceaux nous met dans la classification des hors classification. De la neige et des océans est un inventaire qui n’est pas sans signification chez Jull, un acte poétique avant d’être purement musical, une envie d’en découdre avec la matière littéraire, donner aux mots la couleur des notes. On pourrait passer à côté comme nous pouvons le faire avec Vinaya, mais il sera alors difficile de se plaindre de vivre au milieu d’un tout quand nos aspirations elles nous demandent le nulle part, le loin de tout, la tranquillité par l’esquive. Le désir de l’ailleurs, le bonheur de contrepoids. Jull c’est eux. Jull c’est Magique. Jull…