Il ne nous aura pas fallu attendre longtemps des nouvelles de Melodium après la tête qui flotte. Une escapade sur l’île d’Oléron lui aura suffi pour composer music for invisible people. Si la proximité de la mer a autant d’incidence sur le disque que la politique environnemental luxembourgeoise que le réchauffement se la planète, il est évident que l’insularité aura guidé ces mélodies (qui peut mieux porter ce nom de Melodium ?) vers la rencontre. Beaucoup plus orchestré (ne prenez pas ce mot dans les grands angles) cet album de Melodium se cherche sans cesse une compagnie réchauffante. Instrument nouveau chez Melodium, la guitare prend ici une importance grandissante, ne faisant pas de music for invisible people un disque de folk, mais le rapprochant (l’insularité ?) de plus de monde. Ce disque n’en dira pas plus sur le maître des lieux, tout juste prendra t’il la peine de déclamer quelques mots, chantant avec une énergie que Droopy lui-même se surprendrait à trouver faible. Mais le propos est ailleurs, il est dans l’envie de donner à chaque seconde l’impression de donner son maximum sans jamais écraser autrui (number de la playlist philo post bacho), partageant son amour de la beauté des choses sur des mélodies venant d’on ne sait où. Il y a ici l’idée que l’on ne peut se parler qu’en se charmant. Melodium nous voudrions vous parler, nous les invisibles. Les mélodies du partage.