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  • 8 mars 2008 /
    Pinback
    “Autumns of the seraphs”

    rédigé par Jim
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Si l’on considère la qualité des premiers travaux de Pinback, on comprend mieux l’enthousiasme qui accompagne l’inscription d’un nouvel album du duo de San Diego à l’agenda des sorties. En effet, il ne faudrait pas perdre de vue que Pinback est responsable d’un disque majeur de l’indie rock (le sobrement intitulé This is a pinback cd) et que le duo a écrit la plus belle complainte entendue depuis des lustres (Fade into you de Mazzy star en l’occurrence, même si le registre est différent) avec Grey machine paru sur le maxi Offcell en 2003. De la même manière que Hood et The sea and cake, Pinback peut en outre se vanter d’avoir enfanté et affermi un style singulier et parfaitement reconnaissable au blind-test. Mais là où Chris Adams (Hood) renouvelle ses compositions par l’adjonction voire la fusion des genres, la paire de San diego s’en tient à sa formule, refusant l’innovation radicale et préférant explorer le potentiel de chaque sonorité jusqu’à la lie. Seul hic : il ressort logiquement de l’écoute de ce quatrième effort un désagréable sentiment de déjà entendu, constat qui ne fait que confirmer la semi déception suscitée par Summer in abaddon, prédécesseur timide qui marquait déjà les limites du genre. Pourtant, Autumn of the seraphs démarre sur les chapeaux de roues avec l’excellent From nothing to nowhere, ouverture très enlevée, toutes guitares dehors. La suite de l’histoire n’est que reprise de la recette qui a jadis fait ses preuves : rythmiques répétitives, basse binaire et (trop) imposante, entremêlements des voix, lignes de guitares fuyantes... La mayonnaise prend rarement, on se souviendra quand même de Walters où les claquements de basse épaulent les grondements de la six cordes pour dynamiser le final. Le reste est au mieux inodore (Good to sea, Devil you know) au pire simplement mauvais (Off by 50), Rob Crow et Zach Hill ayant tendance à oublier qu’ils sont en train d’enregistrer un album, pas une compilation de faces B. La seule lueur qui vient éclairer ce tableau critique provient des ritournelles de claviers, malheureusement moins présentes qu’à l’accoutumée mais superbement maîtrisées (Bouquet) et qui offrent des détours mélodiques tutoyant les sommets de l’inaugural This is a pinback CD (Montaigne). Une maigre consolation qui ne parvient pas à éclipser la platitude ambiante. On est en droit d’attendre mieux de Pinback..




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