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Pam Risourié a pris son temps, et après une poignée de EP – publiés à partir de 2019 – particulièrement bien accueillis par la critique, le quintet parisien se lance dans le grand bain, avec Days of Distortion, un premier album enregistré par les membres de You Said Strange et masterisé par Simon Scott (batteur de Slowdive), dont l’intitulé mélancolique laisse présager une virée shoegaze au royaume des mélodies planantes et des guitares électriques réverbérées : c’est bel et (très) bien le cas, mais également beaucoup plus que ça, puisque la riche palette musicale de Pam Risourié permet aux huit compositions de cet opus singulièrement attendu de se teinter de pop psychédélique et de post-rock, le chant aérien et les harmonies vocales limpides faisant des merveilles sur des ballades telles que High on a wire et Spectre – car oui, avant toute chose, au-delà du parti-pris sonore, riffs de cristal et ponts cotonneux, arpèges jangle et lignes de basse rondes, le groupe a une réelle qualité d’écriture. Une fois l’auditeur harponné, à partir de Weltschmerz, Days of Distortion prend son envol et se fait plus expérimental, au travers de trois titres d’une durée de plus de six minutes : ainsi, Scuba et Disappear permettent à Pam Risourié de s’affranchir des principes précédemment édictés et, de climax bruitistes en brumes hypnotiques, d’approfondir leurs dilections soniques. Altérer ses propres références pour mieux s’aventurer dans l’inconnu : voilà ce que propose le passionnant Days of Distortion. Pari gagnant.




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