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Le monde qui nous est imposé est d’un tel ennui, que nous en sommes arrivés à son inévitable éjection. La tangente permet justement de saisir une ligne de fuite, de s’extirper de la norme. Plusieurs options sont disponibles, la culture est ce ballon dirigeable dans lequel en prenant de l’altitude, le monde apparait tel qu’il est, avec ses reliefs et ses contrastes. La scène actuelle connait un rebond, particulièrement autour des textes, hors des emprunts à la langue anglaise. Anodine est né depuis l’oeil de la caméra de Arno Villenave, auteur de documentaires. Le noyau s’est élargi en un quatuor.

Musicalement, Anodine est à la fois tourné vers l’avenir, réconfortant et familier, s’inspirant de la chanson à texte. Chez Anodine, l’évocation cinématographique est flagrante, les deux singles « Nuit Blanche » et « Anodine » sont les court-métrages de nos vies. Le chant récité sur « Demain J’arrête » décrit les lendemains d’une cuite, sur un tempo étheré. Les mots font corps avec les textures synthétiques et les guitares cristallines. Anodine réussit l’exploit en 22 minutes et 22 secondes à condenser tout un panel musical où se croisent allitérations, où se bousculent aussi bien des mots-chocs que des expressions du quotidien.




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