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Six morceaux, dans les mains expertes de six compositeurs, dans un seul but, celui de rendre hommage à l’instrument sans qui Indian Gailey ne serait peut-être pas ce qu’elle est. Musicienne américano-canadienne, reconnue dans le milieu de la musique contemporaine et expérimentale, cette résidente d’Halifax, fait ici de son instrument, le violoncelle, le personnage à la fois principal, la source d’inspiration, le maître des lieux. Dans les mains de Philip Glass ou Michael Gordon pour ne citer qu’eux, elle laisse son instrument la guider, s’autorisant des arabesques et des danses (avec le chant sur "Diepenveen" ) qui ne sont pas sans nous rappeler des tableaux contemplatifs d’Apichatpong Weerasethakul. Si aborder ces six morceaux n’est pas chose aisée, la fascination que nous pouvons ressentir à l’écoute de ces pièces mystérieuses, est là pour valider l’attraction que cette musique aura pour nous. Dialogue entre une musicienne et son prolongement (qui est le prolongement de qui d’ailleurs ?), dialogue avec des musiciens, dialogue avec le temps qui ici n’a pas sa place s’il est pressé, dialogue avec le monde, le nôtre, peu habitué à entendre autant d’humilité face à un objet qui ne s’anime qu’au contact de nos mains. Transmission.




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