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La découverte d’Oum Shatt c’est d’abord celle de Chris Imler, le batteur de ce groupe berlinois, qui avec Dark Spot Of Joy, signe un titre-manifeste, exactement le genre de chose qui (re)donne du sens à l’acte créatif...Beauté, sombreur, étrangeté. Minimalisme à couper le souffle...Mais Oum Shatt...Oum Shatt et son Power to the Women of the Morning Shift EP, relève du choc auditif, émotionnel. Cette guitare d’une élégance folle, cette voix traînante, cette mélancolie sournoise et sublime qui emporte loin...De courir le corps se fatigue, et le cœur, parfois, lâche. Pour ça, il existe bien des remèdes paradoxaux, la chair le sexe...Et la musique, ses arabesques discrètes, cette modernité foudroyante, qui rappelle le travail de The Native Cats, mais en tellement moins usé...Rythmes faméliques, hachés, langoureux, tristesse contemporaine et pourtant quel feu sous-jacent.

Quelle force de vie se dégage de ces morceaux rompus, percutants, aux limites arabisantes, au post-rock affleurant...On danse comme un Derviche sur Hot Hot Cold Cold...On entre dans la musique, littéralement, le corps l’esprit épousent chaque note. On s’évapore, on se désintègre...Fenêtre ouverte, soleil pénétrant, le son dans le rouge. Peu à peu c’est un monde qui s’invite et s’impose. Ca relève de la sorcellerie, ça relève de la musique dans ce qu’elle a de plus rare. Magie noire, syncope et transe...Et puis, et puis il y a Madame O. Douce complainte électrifiée, sable mouvant musical, sur le fil...Prête à s’enflammer mais qui finalement préfère le calme trompeur et touchant d’une ligne claire et belle.




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