Ce qui est frappant avec ce nouvel EP de Hello Bye Bye, c’est que son titre en résume l’écoute : « Let’s Live Happy Waiting For Our Dying Day ». Fort de cette démarche hédoniste, le groupe produit une musique totale, sans scrupules, sans contrainte, se fait plaisir et donc nous fait plaisir. On se prend de l’électro-pop plein les oreilles avec les chansons « Let’s Live Happy Waiting For Our Dying Day » part 1 et part 2, « Famous », et on danse, oui, même dans le métro avec le casque sur les oreilles…on est obligé.

C’est dire si ces bordelais d’origine sont efficaces. La réalisation est à ce titre sacrément bonne, avec un son de batterie bien fat, des synthés généreux…et de la guitare ! Imaginez un peu Zombie Zombie qui ferait du rock, vous aurez HBB. Après les 2 premières chansons, on pourrait croire qu’on écoute de la musique instrumentale agrémentée de quelques paroles éparses et hypnothiques distillées de façon cosmétique, mais tout à coup le groupe décide qu’il n’en sera pas ainsi et balance une superbe chanson pop planante « Better Day ». Il faut dire qu’il y a un chanteur et une chanteuse au sein du groupe et que les deux sont loin d’être manchots du larynx ; ils seraient même plutôt très très bons, à se demander pourquoi toutes les chansons ne sont pas chantées ! Mais tel est leur choix. Il semble assumé et c’est tant mieux. Cela me rappelle le groupe Bot’ox, tout aussi efficace que Hello Bye Bye quand il s’agit de produire cette électro-pop bonnasse et jouasse et qui est également capable de sortir de nulle part cette superbe chanson pop chantée qu’est « Blue Steel ». J’ai par contre moins adhéré à la chanson « Life Is Now », par son aspect rentre dedans musique de stade.

On termine ce très bel EP par une reprise tout à fait étonnante de « Where Is My Mind » dont le début est très personnel et simplement magnifique. Elle aurait même pu être parfaite sans l’arrivée de la batterie, dont le son ultra produit se justifiait dans les chansons précédentes mais moins dans ce dépouillement, ce recueillement même, devant l’autel Pixies.