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C’est une île perdue. Elle n’est pas à nos latitudes, comme ayant glissée suite au ravage grandiloquent et ridicule de 2012, elle ne connaît pas la pollution des désirs mutualisés, elle est comme une planète nouvelle dont la découverte ne voulait pas dire colonisation. C’est vrai que ce « Islands » de The Mary Onettes nous le garderions bien pour nous, comme un secret que nous ferions visiter avec parcimonie à des oreilles fines et amies. « Islands » est un disque que l’on offre car il double le plaisir de recevoir et décuple le plaisir de donner, mais étouffé par trop de bonheur, il est parfois dangereux de partager. Donc, c’est avec une voix presque en sourdine ne dépassant l’auditoire maigre d’ADA, que je parle de ce plaisir de fin d’année. C’est avec une bonne dose des Frank Walters une belle brochettes de chansons pop rock du meilleur effet d’une époque pendant laquelle Sarah record nous abreuvait de pop incroyable, que « Islands » s’encre dans notre tête. C’est entre autre à une autre île, celle d’Haïti que pourrait nous arriver « The Disappearance Of My Youth », comme une liaison avec d’autre insulaire de la musique, les chevaleresques Arcade Fire. Comme sorti des années 80, The Mary Onettes dépassent les codes que la musique s’impose pour mieux se différencier d’une année sur l’autre, piochant dans les décennies avec la précision d’un ronéo-typeur. Bourré de charme, « Islands » est un disque insulaire dans le formatage accéléré. Creusons ensemble un tunnel. Une vraie bouffée d’air frais.




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