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  • 11 janvier 2007 /
    Smog
    “supper”

    rédigé par gdo
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La musique que nous aimons ici est le fruit d’un glissement au sein même d’un être. Ce glissement en géologie donnerait une crevasse ou à l’inverse une montagne. Chez l’homme ce glissement produira une fêlure, une rayure sur le sol vernis de notre personnalité. Combler cette fêlure n’est pas aussi salvateur que cela puisse paraître, car désastreux pour ce qui est de la création. Pour Bill Callaghan c’est un contre-exemple. Si l’on excepte les trois surabondances de guitares musclées de chez Lou reed sans bouclette, Bill évite le brouillard et progresse dans un décors de printemps, sous le soleil et le bonheur de la douceur. De ce bonheur naîtra our anniversary, chanson extraordinaire que je m’interdis d’écouter plus de dix fois de suite sous peine de devenir totalement addict. Une boucle, un morceau quasi improvisé sur lequel Bill de sa voix de Rodolphe Burger en première ligne au front, chantonne vaillamment et espiéglement. À l’instar de ses compagnons d’infortunes, l’un de nos folkeux spleeneux a lui aussi découvert que de regarder au fin fond des entrailles fini par aboutir à l’autre côté, au-dehors. Bill Callaghan signe ici un beau disque, une pierre angulaire de la discographie de smog et le tournant d’une carrière qui éclaircie sa teinte. Aimons nous ici l’anti ride maintenant ? Coup de cœur de cette semaine.




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