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Saisissante ouverture qu’Après l’OrageLow meets A Silver Mt. Zion – pour le sixième album de Le Skeleton Band : si le ton (crépusculaire) est donné, Outre-rage ne manquera pas de nous emporter dans un tourbillon d’émotions dont on ne revient pas indemne, plus particulièrement après l’écoute du magnifique Les Oiseaux Tombent (post-rock hanté, lysergique, traversé de cordes et d’harmonies) ou de l’impressionnant Aici Jai, mélopée folklorique (mais d’un folklore irréel, à la fois slave et hindou) durant laquelle, lentement, les voix montent et montent puis éclatent, frissons garantis. Si les morceaux rock, tels le rageur Concrete Lake et le dadaïste Horde d’émois, sont plus ancrés au sol, il n’en demeure pas moins que le quatuor fait preuve d’une musicalité remarquable de maîtrise, et ce jusque dans Nos Morts, ritournelle hypnotique vaporeuse portée par un chant mixte de toute beauté – le chant mixte et, de manière générale, le traitement des voix sont le grand point de fort de l’album. Il faut dire qu’au sein du Skeleton Band, (presque) tout le monde s’y colle : Alex Jacob (guitare, banjo), Bruno Jacob (contrebasse) et Marion Julien (violon), sachant que si le batteur Salsky n’est pas mis à contribution, c’est qu’il est occupé à jouer du mélodica (ou du vibraphone). Enregistré par Amaury Sauvé (Birds in Row, It It Anita), Outre-rage est un disque foisonnant, sombre et tourmenté, débordant d’humanité et – paradoxalement – de lumière, la belle lumière crue après l’orage, quand en nous la colère est purgée. Apaisement.




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