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Franchement, je ne sais pas pourquoi je chronique ce disque. Ben oui, il n’y en a plus. Il y en avait 55 exemplaires et il n’y en a plus, même que moi, je me suis fait avoir, mais heureusement, je suis en contact avec le label qui garde toujours un ou deux exemplaires sous le coude au cas où un gars de la Poste, il aurait volé le disque pour ensuite le vendre sur Priceminister, car il a un contrat précaire et que dans deux mois, il ira travailler avec son cousin dans les espaces verts. Bon en même temps le vinyle, il manque des trucs, je le sais, car j’ai acheté les morceaux sur bandcamp à Noël, car Trotski Nautique, ils avaient balancé le disque en entier gratuitement, et que moi quand c’est gratuit, je donne des sous alors que quand c’est payant, j’ai du mal à payer, c’est con le cerveau humain, surtout quand est marié avec un enfant, un chien, une maison et un jardin pour faire du barbecue végan. Pis le disque, il existe en cd, il sera vendu à un euro à la fin des concerts de Trotski Nautique. Bon en même temps il n’y a plus de concert avec le méchant COVID, mais bon comme on a un super président qui va mettre sa tannée à tous les variants, les concerts vont reprendre et vous pourrez achetez des cd’s avec même une reprise de Palace que Trotski Nautique ils ont fait pour ADA que c’était tellement cool que david Snug il a fait la Pochette que même Will Oldham il a trouvé cela super chouette, et ça c’est quand même plus mieux que de toucher l’euro-million pour faire des voyages et ramener des variants.

Alors Trotski Nautique, c’est un trio. Il y a David Snug, sa copine Aude et le Casio PT-20. D’habitude les disques de Trotski Nautique sont super DIY (Ouais c’est comme le DIY, mais que là tu fais encore plus de truc pour que cela sonne encore plus DIY....Dominique A maintenant, il est fort pour faire ça pendant le COVID) et ils sortent rapidement car ils sont comme Jean-Louis Murat, sauf que Jean-Louis il a souvent des copains et des belles filles qui viennent lui donne un coup de main. Là le trio, il a eu de la chance avec « Boucherie », c’est que le COVID a tout bloqué, du coup, ils n’avaient pas de raison de travailler dehors et ils se sont enfermés à travailler plus les morceaux, comme s’ils se prenaient pour Kevin Shields, mais comme la couverture sociale ne prend pas en charge les Doliprane, eux ils font moins de bruit. « Boucherie », c’est un peu leur « Fun » à eux, sauf que bon eux, ils ne sont pas des zinzins poètes maudits comme Daniel Johnston, ils font juste des disques pour éviter de faire un boulot qui va être externalisé à la fin de la pandémie.

Pour ouvrir le disque, ils ont fait comme Diabologum avec le film avec la putain, ils ont pris le monologue de Simonetta Sommaruga, qui est une femme politique Suisse et qui présente ses vœux en souhaitant que tout le monde puisse avoir du pain. Dés le premier morceau déjà le trio nous embrouille, car il commence un disque qui s’appelle « Boucherie » par une chanson « Boulangerie ». Moi, j’y vois une grosse attaque du commerce de la chaussure qui lui n’a pas le droit d’ouvrir, car les lacets sont plein de COVID. Après avec « Pourrir », c’est une manière sympa d’expliquer la vie à ses enfants, surtout que les EPHAD sont fermés et qu’ils ne peuvent pas du coup voir en vrai que les corps, ils finissent mal. Heureusement, depuis un mois Michel Drucker il est revenu à la télé. Comme David Snug il est aussi dessinateur et qu’il écrit des livres sociétales, il se fait de la pub (dépôt de bilan de compétences) mais en même temps, il a le droit, c’est son disque. À oui tant que j’y suis, petit aparté (je ne sais pas pourquoi ce mot me fait penser à Pascale Clark, et après, j’ai des pensées érotiques, du coup, j’aime bien l’écrire ou le dire) pour vous spécifier que je vous parle de la version cd ici, car le vinyle, vous ne l’aurez jamais alors que le cd ou le streaming, vous pouvez les acheter.

Après il y a un conte pour les enfants (Lapins Magiques) qui ne devrait pas faire plaisir à Xavier Bertrand, mais par contre qui devrait bien faire rigoler avec des phrases comme « il écoutait du gros beat, sans se méfier des rabbits qui allaient lui bouffer la bite ». Avec « Jean-Michel Curtis » ils fusionnent JM Apathie et Ian Curtis, imaginant Curtis en Apathie à 60 ans, et moi, je vous le dis, à part eux qui pourrait faire un truc pareil. Là, c’est la partie déboulonnage de statue, car ensuite, c’est « Asterix » qui en prend plein sa face, mais là en fait, il faut y voir une attaque en règle de l’establishment français, un décodage sans abonnement. Après, c’est Jean Mi Mi Blanquer se prenant les bérus en pleine face (c’est là que viens le titre de l’album je pense car Porcherie (L’école est une vraie Porcherie) est un titre des bérus qui n’aimaient pas le Front National, et ils avaient raison). Après, ils défoncent Jean-Marc Lalanne et sa voix bizarre dans le Masque et la Plume en redonnant ses lettres de noblesse à la critique cinématographique (Les Frères Pétard). Comme Gonzalez qui lui s’y croit quand même vachement, ils donnent une leçon de musique épatante (Minimal) pendant laquelle ils dynamitent tout en désamorçant, et là il manque plus que mettre une citation de Desproges pour faire humoriste intello « Étonnant non ! ». Trotski Nautique ils sont pas que marrant ou ils ne font pas que dénoncer les injustices du monde avec moins de mots compliqués que chez Arnaud Michniak, ils savent aussi être mélancoliques comme Lou Barlow quand il est chez lui sur son canapé avec sa femme qui a un pull qui bouloche pour un concert à la maison (Perché-Perché). Ensuite, ils font une ode au troisième membre le synthé. Mais là attention cette chanson est surtout sociale. Le synthé comme un objet d’émancipation et d’une révolte prolétaire du show biz, à moins que ce ne soit une question sanitaire...ou juste une façon de faire une chanson quand le sujet des pharmaciens est pris. « Petit Chien », c’est comme une suite de « Taz », même que comme dans « Taz », l’histoire elle est horrible, et bien, tu as des larmes qui perles dans les yeux, car tu penses à ton chien que tu as, car tu es marié avec un enfant et un chien et un jardin (je l’ai déjà dit, mais plus il y aura de signets, plus les gens vont se dire que whaou ce doit être un sacré disque pour que la chronique elle soit si grande). Avec « Guibolles » ils dénoncent la sueur et le grand-guignol (c’est une chanson d’extrême gauche.), avec « à bas l’humanité », c’est une belle chanson sur la tolérance alors que « Non Futur » c’est un clin d’oeil aux situationnistes pour dire que le monde il est chouette (c’était un groupuscule d’extrême gauche qui cinquante ans avant avait inventé les slogans pour les gens qui font des vêtements chers que personne ne mettra). Toujours dans un souci d’aider son prochain à s’émanciper sans les contraintes de la société mercantile, avec « YC-PT30 » ils nous expliquent comment faire des concerts et enregistrer des disques sans avoir la cave à vin d’intérieur de Patrick Bruel. Après, c’est la reprise de Palace qu’ils ont fait pour nous, car nous étions vachement en galère et ce qui montre que vraiment, ils ont un grand cœur, « More Brother Rides » avec un clin d’œil rigolo à Jean-Michel Ribes (ouais la série pendant laquelle Valérie Lemercier qui ressemblait à la sœur de Christine Boutin, disait plein de gros mots). Pour finir, comme pour un produit surgelé, ils nous font l’étiquette de fabrication (générique de fin), comme cela, ils cachent rien, comme par exemple sur les albums de Benjamin Biolay qui sous-traite ses cuivres au Surinam.

Voilà, vous savez maintenant à quoi vous en tenir, vous n’aurez pas le vinyle, mais vous si vous êtes au RSA le cd est plus dans votre budget. Alors pour finir, je ne dirais qu’une chose (enfin plusieurs), merci WeWant2wecord, merci Trotski Nautique, sauvons les animaux le lundi et surtout énorme big up et merci à .....Michel Rocard.