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Agitateur bourlingueur depuis des lustres, Bruno Izarn aka Brunoï Zarn est un touche-à-tout à la folie voltigeuse, un pur et dur, un pourfendeur de dogmes devant l’éternel instant. La liste est longue de tous ces bienfaits soniques. De Douple Hapax à Kestekop en passant par Boucan, j’en passe et des bouillants !

Un électron ivre pour qui la musique rock ne saurait tolérer le ralentissement de ses forces motrices . Son dernier disque résonne de tout cela : une fracassante urgence et ce je ne sais quoi d’impérieux - un mot à la mode - qui en fait un beau pavé lancé en travers de la figure de l’époque et son adjointe médiocrité.

Moon Jazz est le titre de cet album. On y trouve deux sœurs jumelles, la tendresse et la rage. Tout y est : vacillement, abandon, fulgurance. Tant de remous n’aurait toutefois pas pu tenir la marée sans une vraie maîtrise technique et un amour indéfectible pour le rock. Dans le genre cador du blues mâtiné de hillbilly, de trash, de punk et de honky tonk déglingué, Bruno ne craint dégun, bien épaulé qu’il est par Flo Triby aux fûts, le regretté Piero "Pilo" Pepin à la trompette et Le Druide aux visuels de toutes sortes.

Voici donc douze titres qui étincellent d’économie et de précision. Ouais, c’est à l’os ! Une mise en mouvement de l’ensemble ( le Studio de La Lune Rouge et Simon Baconnier aux manettes) qui palpite comme du sang saturé de mescaline pulsant à la carotide. Puis il y a cette voix. Claire malgré la vie, puissante d’amour je trouve . On y perçoit la fatigue, les doutes et les pensées s’enchaînant avec trouble et conviction à un verbe qu’il ne faudrait pas prendre à la légère. Chaque mot pèse son poids, avec son importance.

Et Moon Jazz de devenir plus qu’un bel album à découvrir absolument, un disque à vivre éperdument.




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