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Il y a des disques que nous survolons. Des disques avec lesquels nous construisons une rencontre. Les disques sur lesquels nous projetons une rencontre, et puis il y a les disques comme « Smoke » dans lesquels nous plongeons, étant totalement en immersion dans un univers sonore qui nous entoure de toutes parts pour le peu que nous ne l’écoutions pas en faisant une partie de badminton ou que nous faisions le ménage.

Car « Smoke » s’écoute avec un confort d’écoute qui ne doit rien laisser au hasard, il va à l’encontre de notre monde dans lequel l’attention réelle se fige à 2 minutes chrono. « Smoke » nous plonge dans des méandres sinueuses, nous replongeant dans une forme de liquide amniotique, à la fois rassurant, mais inquiétant, car laissant passer des bruits qui ne nous sont pas totalement familier. Comme pour signifier un chemin à trouver, une onde parfaite, le disque s’ouvre sur tower, nous revoyant à l’époque de nos transistors, quand la recherche d’une station nous entrainait souvent dans les voyages aux étapes multiples qui rendaient le temps élastique, et notre soif de rencontres, de découvertes de plus en plus aiguisée.

Artiste contemporain américain, Nickolas Mohanna rend au son une liberté étonnante, délaissant la logique pour le hasard, pourfendant le mécanisme pour une construction tout aussi intuitive qu’animal. Il en ressort un disque presque hypnotique, se jouant des codes sans en réinventer d’autre, glissant d’une thématique à une autre en soignant avec méticulosité les transitions, donnant aux harmonies une liberté nouvelle. « Smoke » est un disque à humer, avançant en lui. Fascinant.




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