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Les Liégeois de Fastlane Candies ne font pas dans la demi-mesure, et c’est pour notre plus grand bonheur. Après un break nécessaire pour se remettre au travail et pour maitriser de bout en bout la chaine de création, le groupe revient avec « Polygene », véritable bombe atomique qui vous plongera dans l’euphorie la plus mémorable avant de vous baigner dans une forme de torpeur cold wave, tel un papier passant du révélateur au fixateur avant d’être étendu pour être égoutté.

Mais cette dernière phase vous en serez dégagée, car l’essorage est complet à l’écoute de cet album. On pourrait se croire à l’abri que déjà des phases hypnotiques vous transportent pour ne pas vous laisser la moindre chance d’en sortir. Bouffée d’oxygène dans cette Europe qui tend à vouloir couper les frontières, « Polygene » est polyglotte, ressuscite par moment l’esprit de Vive la Fête sans polycopie (C’est la Vie), multipliant les constructions dignes d’un polygone construit par un mathématicien en mal de sensation.

Pas un morceau ne tolère l’ennuie et la facilité, mais tous essayent de tirer la couverture sur lui, donnant à l’ensemble de l’album des allures de machines à tubes dans le plus estimable sens du terme, au premier desquels « Make or Break ». «  Polygene » est un disque hybride, la rencontre entre un univers contemporain de plus en plus digitalisé et l’époque sombre d’une cold wave. Avec cette matière Fastlane Candles arrive à nous faire danser, peut être sur nos illusions perdues, probablement sur le cadavre d’une humanité qui ne mérite pas son nom, mais aussi avec l’espoir d’y voir naitre une chose de plus en plus rare, l’espoir. « Polygene » un disque qui vous veut (fait) du bien.




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