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Bonjour Richard, ici la Terre, nous accusons bonne réception de votre disque, ou album si vous préférez. Nous ne sommes pas parvenus à vous situer géographiquement, mais nous imaginons aisément que vous devez survoler un astre connu ou inconnu à l’heure qu’il est. Nous tenions à vous remercier pour ce qui pourrait s’appeler une capsule dans l’espace, version futuriste de la bouteille à la mer, sauf que les rôles sont à inverser. Oui ce n’est pas nous qui sommes dans la position du sauveur, mais c’est le contraire qui risque de se produire. Vos chansons sont comme une bouffée d’oxygène dans un monde qui en manque cruellement, et les notes déliées que vous semblez maitriser à merveille sont comme des rayons de soleil dans un ciel qui ici semble n’être que le reflet de notre sol désespérément gris. Ici nous avons tout dématérialisé, et paradoxalement nous n’avons un appétit toujours plus grand de la possession, frisant le ridicule jusqu’à rendre nos vies d’une désespérante incongruité face à la beauté et l’immensité de l’univers. Votre disque est lui aussi incongru, car sommes-nous vraiment prêt à autant de beauté et de fragilité, et cela nous questionne sur cette musique. Est ce que Mark Hollis en ne revenant pas ne nous renseigne-t-il pas sur notre incapacité à écouter, entendre cette musique. Vous n’êtes pas loin de lui (Everything I Know) même si vous n’aurez pas l’imprudence de le dire, l’immensité rend humble.

Si votre nostalgie est chez vous caractérisée entre autres par une vieille bobine irradiant un mur d’un film d’enfance (False Memories) vous ne semblez ne rien regretter. Votre musique est d’un minimalisme qui n’a pas peur de l’infini, elle semble capter des vents solaires (Nothern Lights) se propulsant dans ce qui pourrait être un rêve tapissé de voix d’un ailleurs peut être encore plus grand.

Nous devons bien vous avouer que nous nous sentons forts démuni quant à la réponse à vous donner, il nous est difficile de vous répondre, sans que celle-ci se trouver noyée par la beauté et la simplicité de vos missives (Sign of the Times).

Nous espérons que vous ne serez rapidement pas seul, que nous serons nombreux à pouvoir vous accueillir, il en va presque de la survie de ce que les poètes ici semblent avoir perdu, la quête du beau. Il y a les chercheurs d’or, il y a les artisans de la félicité, vous êtes de ceux-là. À bientôt Richard, passez le bonjour aux étoiles.




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