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L’hiver sied plutôt bien à l’indie-boy. L’été il a trop l’air d’un gland : le short le boudine (au mieux) ou souligne la maigreur de ses jambes laiteuses (au pire) parce que " ouais je sais, faut que je fasse du sport mais bon tu vois j’peux pas parce que je dois enchérir sur ebay y’a un maxi Sarah que j’ai pas ". Durant la période hivernale un duffel-coat cintré et une vieille écharpe Fred Perry, même avec la morve au nez il a la classe (au pire) ou l’air mystérieux que l’on attribue à celui dont on pense qu’il a la classe (au mieux). Le nouvel EP des Snowdrops réalise un pur fantasme d’indie-boy. Primo parce que la lecture de la liste des membres du groupe suffit à le plonger dans une torpeur extatique ; jugez plutôt : Keith Girdler (Blueboy, Beaumont…), Dick Preece (Lovejoy…) et Pam Berry (The Pines…). Il a une demi molle. Secundo, parce que Sleepydust recrée idéalement en cinq titres le climat de la saison qui lui va bien au teint. Le titre homonyme sonne comme du Pet Shop Boys en vacances aux Saisies, le concis " Too Cold To Snow " retarde la fonte des neiges en moins de deux minutes et quelques notes de claviers atmosphériques, "The Boy With The Hummingbird Eyes " invite Preece au chant et ouvre sa doudoune à Keris Howard (Harper Lee notamment) pour une relecture Mister Freeze d’une electro-pop à la Postal Service (ou à la Sheraf pour les Havrais qu’on salue), enfin l’intermède " Teddy Dragons " rate de peu sa troisième étoile mais dame la piste au mix de " Sleepy Dust " apaisant comme une tasse de thé chaud après une journée à parcourir l’espace Killy. Merci les Perce-Neige d’éclore en hiver.




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