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Force,énergie et détermination est la partie visible de l’iceberg incandescent Skunk Anansie. 
Leur dernier album Anarchytecture pourrait être dans la même énergie mais ce serait occulter la complexité, le doute et la recherche perpétuelle d’innovation qui animent aussi le groupe.La production confiée à Tom Dagelty accorde une part plus grande à l’électro s’équilibrant avec leur son originelrock.

Avant d’assurer un show puissant,intense et altruiste :Skin juchée sur les épaules d’un spectateur ou portée par le public se tient vent debout dans le chaos du monde.Pleinement conscient de l’ère actuelle, Skunk Anansie a donné sens et corps à la Fête du Bruit : franc, sans posture feinte, entier.

ADA : Anarchytecture, votre dernier album a un titre paradoxal : l’architecture du chaos ? l’ordre dans le désordre et inversement ?

Skin : Ce n’est pas vraiment un terme ambigu ou paradoxal. C’est la manière dont nous vivons aujourd’hui, en Europe, c’est à la fois l’ordre et l’anarchie.On doit continuer à vivre notre vie normalement : se nourrir, travailler, être connecté mais en même temps à tout instant on peut être face à une forme d’anarchie qui peut mettre tout par terre.

ADA : En quoi est-ce un album plus expérimental par rapport aux précédents : est-ce par rapport aux thèmes ? aux sons ? à sa génèse ?

Skin : Nous sommes un groupe qui a toujours tenté des expériences, qui aime expérimenter, chercher. Là, nous sommes allés plus loin, nous avons apporté des éléments électros.

ADA : Comment écrivez-vous composez-vous ? Qui écrit ? Qui compose ?

Skin : Nous composons tout ensemble : musique

ADA : Qu’est-ce qui vous met en colère sur scène et dans la vie ?

Skin : On n’est pas un groupe politique mais il y a de la politique dans notre groupe, dans nos chansons. Il est difficile de s’en défaire, si on regarde le monde dans lequel nous vivons. Quand on voyage en Europe comme nous le faisons, on voit vraiment des différences, de profonds changements : en Angleterre avant le Brexit, après le Brexit, les extrémismes, la menace terroriste.La politique est une émotion, tu la ressens ou tu ne le ressens pas, tu le ressens dans tes veines. « on le sent dans le sang », la rime est cool !

ADA : Suckers est un morceau entièrement instrumental. L’avez-vous composé pour la scène ou est-il dans la continuité de l’album ?

Skin : On ne l’avait pas fini. A une demie-heure de la fin de l’enregistrement, le producteur nous a demandé de rejouer un riff, ce que l’on a fait mais il n’était pas fini. On l’a mis quand même.

ADA : En 2013, vous avez donné et enregistré un concert acoustique. Avez-vous envie de retenter l’expérience de nouveau ?

Skin : C’était plaisant et fluide. Si on le refait pour des sessions et des show radio, on sait que c’est relativement facile.

ADA : Quels sont vos futurs projets en solo ou en groupe ?

Skin : Nous avons une grande tournée européenne à venir à partir de février 2017

ADA : Qui a réalisé la pochette de votre dernier LP ?

Skin : C’est un artiste italien, No Curves. Il vient du street-art. Il utilise différents rubans adhésifs de couleurs différentes pour créer les yeux, les lèvres, un visage. Ce sont des pièces immenses. No Curves car il ne travaille qu’avec des lignes droites

ADA : Vos derniers coups de coeur musicaux, artistiques ?

Skin : C’est un morceau sur lequel je travaille avec Niko Manitoba, qui vient de l’électro

X : J’aime tout ce que fait Riven Sun.

Crédits Photos : Jérôme Sevrette

www.photographique.fr

Merci à Xavier Madec, Cédric Fautrel et Titi pour la traduction



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