> Critiques > Autoproduits



Si j’ai commencé à écrire des chroniques, c’est pour ce genre de moments. Inattendus. Comment je suis arrivé là ? Parce que je suis tombé sur un message du sieur Imagho sur un réseau social bien connu, qui vantait les mérites de ce disque. Alors vous, je ne sais pas, mais moi, quand Imagho me dit qu’il faut écouter ça, j’y vais.

Le grand marais. C’est le premier titre, et c’est aussi le sentiment qui m’envahit. Je n’aime pas connaître les détails de la vie d’un artiste, je préfère le découvrir par son œuvre, mais là, il y a une clé que j’avais avant l’écoute et que j’ai oublié de vous donner : l’homme habite en Guyane. C’est important. Son univers est truffé de détails, il est à l’image de ce que vous pouvez imaginer d’une forêt tropicale. Mais ne croyez pas que vous allez partir en voyage là-bas, ce serait trop facile. Pan Parag ne nous sort pas la B.0. d’un documentaire sur l’Amazonie.

Fermez les yeux. Laissez-vous porter par ces sons qui semblent être mais se transforment, galets, gouttes, synthétiseurs. Electronique et organique se mêlent aux instruments, se superposent, couche après couche pour révéler progressivement la composition. Les samples de sons divers, bruits, voix, images sonores que l’on imagine tirées d’un vieux film, complètent l’ensemble pour l’obscurcir d’une nouvelle lumière. Parfois la voix vient se poser dessus, douce, sombre et entêtante. On crois alors trouver un guide, mais il n’en est rien. "Tu vois bien qu’une minute, un mouvement, ton intention d’y aller, ton intention de le faire, ne sont que des ratures."

Alors qu’on nous parle de crise du disque, de streaming qui ne rapporte rien, de modèle économique qui ne fonctionne plus, la scène musicale underground semble exploser plus que jamais. On la trouve en grande partie sur Bandcamp, site indispensable aujourd’hui pour qui veut transformer son argent en or. Sur la page Bandcamp de Pan Parag, vous pouvez acheter son album pour 5 euros (ou plus si vous souhaitez l’encourager). Allez-y !




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.