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Comme référence écrasante comme seule une feuille de presse peut nous offrir, « Architecte du son de AIR » est à ma connaissance celle qui pourrait rester quand il sera temps pour moi de faire le bilan de tant d’années de « webzina ».

Architecte du son de AIR, c’est comme monteur chez Tarantino, graphiste chez Warp ou spécialiste de la déontologie chez BFM TV (non là je déconne), cela vous place la personne sur une orbite sur laquelle seules quelques sommités peuvent louer un espace pour regarder le monde de plus haut.

Se détacher d’une telle accroche ne sera pourtant pas si difficile une fois le EP en écoute. Car Louis Arlette en plus d’être un architecte, et un chef de projet hors pair, alignant les collaborations de façon méthodique et au final évidente. En 5 titres il nous offre ce que l’electro pop peut faire de mieux quand elle a pour ambition de nous élever, plutôt que de nous demander allégeance.

Malines, les compositions allient avec facilité (apparente) dark pop, electronica, rock alternatif, indus ou new wave, multipliant les idées quand d’autres en seront encore à essayer de déchiffrer la première. Car le plaisir l’emporte vite sur la volonté de chercher des pistes, des parcours préférentiels. Le plaisir sera à son paroxysme sur « No Soul », chanson au refrain qui pourrait être le signal pour décrocher la Lune à Charlotte Ardelle, chanteuse qui ici offre une caresse quasi tantrique.

Cinq morceaux, cinq orientations qui désorientent un auditeur cherchant à déchiffrer là où seul le plaisir est à prendre.

Changez d’air avec After Snowfalls, une cathédrale electro-pop édifiée par un architecte érudit (celle ci ne sera pas non plus facile à porter)




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