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Depuis dix ans et ses débuts, la carrière des espagnols de Tokyo Sex Destruction laisse un goût d’inachevé, comme si TSD devait souffrir ad vitam de l’ombre de JSBX. Comme le complexe d’infériorité de l’Espanol de Barcelone face au Barça, TSD semble devoir baisser pavillon dés que se profile l’ombre tutélaire de Jon Spencer, jouant en dedans.

Pour ce nouvel album, qui serait destiné à être l’un des plus importants du groupe (dixit la feuille de presse) le groupe de Fernando Prado abandonne son style de prédilection pour un rock direct et garage, pour un melting pot avec une vraie couleur soul qui en étonnera plus d’un. Le groupe perd en puissance ce qu’il gagne en suavité, en décontraction, reste qu’il est difficile de se convaincre du côté judicieux de l’aventure à l’écoute par exemple de « When those times are coming back (it could be painful for your heart) » qui souffre de la comparaison, par exemple avec les classieux Tindersticks, comme si TSD n’arrivant pas à se trouver une identité était cantonné à une seconde division qui n’est pourtant en rapport avec le potentiel du groupe. En témoigne un titre comme « Call The Doctor » direction vers laquelle le groupe pourrait se diriger, laissant la tension s’installer en arrière salle, alors que devant une forme de sensualité produit son effet.

Mais voilà, des exemples de réussite comme celle ci ne sont pas légion sur « Sagittarius » qui au final déçoit plus qu’il séduit, Cette pochette qui nous promettait dans nos rêves les plus dingues la rencontre entre « la nuit du chasseur » et le rock, n’est en fait qu’un petit roman noir qui abrite certains chapitres à développer.

Roman inachevé




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