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Marie-Flore est cette jeune femme qui, il y a 4 ans, avait sorti l’EP « More than thirty seconds if you please ». Nous avions joué à cette occasion le même après-midi dans un petit appartement de Saint-Ouen. Seule à la guitare demi-caisse, de la fragilité de ses mélodies semblaient exhaler quelque chose d’autre. Nous avions un peu discuté, échangé nos albums. Ensuite, de multiples écoutes avaient confirmé mes impressions : la chanteuse à la voix haut perchée, légèrement voilée avait en elle une rage qu’elle avait choisi d’exprimer par ses chansons pop. Cette énergie là, au service des mélodies est une recette qui nous touche, comme nous le savons depuis les premiers albums de Cat Power, lorsque le fond déborde la forme et que les morceaux prennent la tangente, ouvrent des espaces.

Depuis, Marie-Flore a beaucoup tourné, a fait des premières parties pour Emilie Simon et Pete Doherty. Sur ce nouvel EP, digital en attendant un label pour produire l’album, Marie-Flore poursuit ce chemin de crête. Ainsi, aux instants caressants qui évoquent Hope Sandoval ou Emily Jane White (« Sybillin King »), succèdent les morceaux où déboulent les guitares et les cuivres de « Waste of time » que ne renieraient point Shannon Wright. Une production très aboutie, très anglo-saxonne serait-on tenté de dire, qui confirme une parenté assez évidente avec Isobel Campbell. Si le charme agit au long de ces 5 titres, l’envie nous prend tout de même de voir se dévoiler la folie qui hante la chanteuse, un côté plus sulfureux, plus brut dans la composition.




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