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Non ce n’est pas une provocation ultime, un clin d’œil moqueur à l’histoire. Non je ne danse pas avec des mots sur la tombe encore fumante d’un des Bee Gees par moquerie ou pas décérébration avancée. Non je suis juste là pour vous parler du nouvel album de Appaloosa. Si les singes étaient les compagnons du précédent album (Savana), déjà repéré ici même, les italiens nous reviennent avec une fièvre du samedi soir explosive aux sonorités électroniques gréffées à des guitares puissantes et une basse explosive. En Vingt cinq volumes les compilations A.D.A. ne s’étaient jamais offertes une intro aussi puissante addictive que « Luli » véritable climax d’un disque qui ne manque pas de surprises. « Luli » est un hymne terrassant tous ces pousseurs de boutons peroxydés et incultes qui déversent des beats affligeants pour à des « mono neurones » bouffeurs de ces mêmes beats. Appaloosa a avant tout une culture rock, un rock qui ne se la raconte pas, qui ne joue pas la pose pour mieux pouvoir se goinfrer un soir de concert à Paris au Ritz. Appaloosa dégaine ses guitares comme on sortait son épée pour aller au duel, avec classe. Pas de pose, mais de la tenue (la beauté de l’hommage aux cousins irlandais « Irish ») une véritable envie de faire bouger les corps pas simplement en les matraquant. Se faisant presque langoureux (Mazzpower) l’album se cache derrière des clins d’œil pour ne pas totalement avouer son envie réelle de faire danser. Même avec l’attitude d’un mort vivant très à la mode en ce moment (Ciampo Wonder Vs Nellano) . Même avec des postures plus « emo-core » comme sur le magnifique « Tito » peut être le titre le plus étonnant de l’album avec « Yuri » qui lui doit ressembler à l’émotion que Gagarine ressentait en tournant autour de la terre dans un tas de taule, la musique de son enfance comme palliatif à l’ivresse. Que dire encore de « Pellestate » pépite autour d’une basse ronde !!!!.

Des samedis comme Appaloosa nous propose sont aussi attractifs qu’un film de Tarantino abandonnant ses références aux années 60 pour des connexions plus 90’s, une œuvre furibarde et pétaradante, avec comme unique volonté celle de nous faire aimer le Samedi Soir, sans paillette, sans boule à facette mais avec de la tension et des idées plein la tête. La fièvre.




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