Je vois déjà une horde me tomber dessus, mais difficile de ne pas penser à Programme en écoutant « sec ». Difficile aussi d’aller au bout de ce brûlot sans inclure 1=0 dans la lignée de cette musique blanche qui va de diabologum à Non stop. La différence vient de Salima, loin du chant, loin de lire, Salima crache, vocifère, vomi presque des paroles faisant de ces chansons des cascades verbales parfois à la limite (paysan / sergueï). Disque coup de poing, ou plutôt étranglement par derrière, « sec » oscille entre facilité verbale et incandescence noise, quasi furie froide faisant respirer le fantôme de joy division dans un trou noir. Bordeline, comme disent les anciens jeunes, « sec » est un disque dans l’esprit rap, sauf que 1=0 ne subit pas il fait subir, en témoigne « atcha » brûlot incandescent qui ne trouve aucun sauve conduit pour ceux qui voudraient en échapper, car à l’image de tout le disque « atcha » vous happe et vous retourne (chienne). Disque rincé, « sec » vous donnera des sueurs froides. 1=0 ne fera pas sauter un TGV, il va juste en empêcher tous les départs.