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  • 3 janvier 2005 /
    Maarten
    l’interview

    réalisée par gdo

Interview réalisée par mail en Juin 2005

que de temps de puis vos derrières nouvelles. Jamais de renoncement pendant cette période ?

— On a eu petit creux suite au départ de deux membres du groupe. Mais très rapidement on s’est dit que c’était trop stupide d’arrêter. Du coup, depuis fin 2002 on ne se pose pas la question et on avance.

comment c’est passé le choix ? n’étiez-vous pas devenu étranger à vos propres morceaux ?

— Le fait de constituer un nouveau répértoire a entretenu la flamme. Il est vrai qu’il y a des chansons qu’on traine depuis un moment mais on est tellement content de pouvoir enfin les partager au-delà de notre cercle d’amis qu’on ne s’en lasse pas vraiment.

je ne vais pas chercher très loin quand je parle de mélancolie, mais c’est un fait dont la voix de Wilfried est le symbole ?

— Tu sais mec on habite en Normandie pas aux Baléares !

A ce sujet, et comme la ressemblance me paraît évidente, vous connaissez Spain ?

— On ne connaissait que de nom. Mais depuis la comparaison que tu as faite on s’est penché sur des albums comme " she haunts my dreams " et " I believe ". Mais dans le style, on aurait tendance a préférer les Tindersticks.

la base de l’écriture c’est le vécu, ou les livres….

— Plutôt le vécu avec ses petites péripéties quotidiennes.

Tout cela semble bien fragile, on sent que tout peut se casser ? c’est le stress sur scène de voir le château de cartes s’effondrer, ou au contraire le plaisir et la griserie de le maintenir debout ?

— Les deux mon capitaine. Ce n’est pas un exercice facile de se présenter avec ce type de morceaux sur scène. Mais quand on arrive à captiver le public et à le faire entrer dans notre univers, c’est effectivement grisant.

c’est une volonté de ne pas figer ces chansons dans le marbre de pouvoir leur donner des raisons de grandir ?

— Pour le coup c’est trop tard. On ne pourra plus toucher au disque mais après tout ce temps et tout ce travail effectué pour arriver au résultat que l’on voulait on peut désormais continuer notre route.

Comment est né Maarten ?

— Tout est parti d’un mec qu’écrivait des chansons qu’il voulait partager avec d’autres. Rien d’exceptionnel.

vous me tapez dessus si je vous parle des loosers magnifiques ? même dans la couleur de la pochette (ce magnifique vert) ?

— Heureusement que tu rajoutes l’adjectif " magnifiques " sinon c’était chaud pour toi. Plus sérieusement, on ne court pas après le mythe du poète maudit mais on est complètement étrangers au concept de winner. Si les winners c’est Robbie Williams et Cie et les losers Elliott Smith et Mark Linkous (Sparklehorse) alors oui, on est des losers.

à propos de cette couleur (allez savoir pourquoi j’ai de suite pensé à Nick Drake) cette annonce du printemps n’est-elle pas le reflet de votre musique . Une saison calme de laquelle peuvent surgir des tempêtes ?

— Tu penses à " Five Leaves Left " ? qui entre nous fais sans aucun doute parti du top 10 des albums 60’s. Pour en revenir à la pochette, dès que notre pote photographe nous a montré cette photo on s’est dit " Putain ! ça illustre complètement ce qu’on a mis dans l’album ". Une petite touche de mélancolie avec le soleil qui pointe derrière. Ah là là quelle sacrée belle tranche d’espoir ! !

Maarten c’est vert dehors et rouge et à feu à l’intérieur ?

— Sous des aspects calmes s’exprime le doute. Mais honnêtement, l’album a failli être rouge dehors et vert à l’intérieur, on l’a joué à pile ou face.

L’utilisation de l’électricité plus intensément est elle possible à l’avenir ?

— On est en train de bosser sur les chansons du 2ème album. Pour l’instant le registre est plus intense mais de là à dire qu’elles sont plus éléctriques peut-être pas. On verra.

De qui vous sentez-vous proche en ce moment ?

— On adore pas mal de groupes de la scène américaine : Sparklehorse, Devendra Banhart, Grandaddy. Sans oublier des vieilleries comme Neil Young, the Byrds, Love.

C’est quoi l’avenir de Maarten ?

— Pour l’instant l’album sort en France. Puis, si tout se passe bien, il devrait s’exporter dans pas mal de pays. Une tournée est prévue à la rentrée. On bosse sur le prochain album...

quelle est votre position sur l’histoire du téléchargement sur le NET ?

— On est complètement pour. Ca permet de découvrir des artistes qu’on ne connaissait pas. Si tu aimes vraiment la musique de quelqu’un, tu achètes le disque (du moins c’est ce qu’on fait). C’est un comportement normal de fan.

le petit ou grand mot de la fin est pour vous

— ENORME ! ! Il s’est arrêté de pleuvoir.