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Interview réalisée en octobre 2004

Ordinary days est l’album parfait pour se sentir heureux tout en gardant une larme au coin des yeux. Tu es d’accord avec cela ?

— Je suis très heureuse que l’album te rende heureux, vraiment. Tu sais, c’est difficile de juger comment vont réagir, souvent que ce soit pour la musique ou d’une manière générale pour la vie, il me semble toujours marcher sur cette ligne entre bonheur et tristesse, cela me fait donc plaisir que tu aies ressenti cela à l’écoute de l’album..

Comment c’est construit ce disque ? Les chansons ont elles misent six ans à venir, ou sont elles arriver d’un coup ? N’avais tu pas peur de trop douceur ?

— Depuis le début de notre collaboration avec Mark nos intentions étaient très différentes, je désirais un enregistrement plus comme " un groupe " et j’avais déjà 6 ou 7 titres quasi prêts. Le son " groupe " sonnait très bien mais il s’est avéré que les morceaux qui sonnaient le mieux avec ma voix était ceux très acoustique. Aussi Mark et moi nous nous sommes laissés guidés par les titres. Je voulais aussi enregistrer un album qui soit bien équilibré entre les titres plutôt heureux et ceux plutôt mélancoliques, on a donc laissé de côté les titres vraiment tristes. Pourquoi 6 ans ? Parce qu’entre mon dernier album et celui-ci j’ai eu des enfants … Mark était aussi très occupé de son côté donc j’ai attendu …..

Comment c’est fait la jonction avec Mark kozelek ? As tu laissé l’ensemble de la production entre ses mains, où avais tu des envies sur les arrangements ?

— J’ai rencontré Mark pendant un de ses concerts à Baltimore, il m’a emprunté ma guitare. Je me souviens nous avons simplement commencé à parler et tout s’est fait naturellement. Travailler avec lui a été tout simplement un cadeau. Il était si généreux de son temps et de son talent et en même temps très humble . Son approche des choses est totalement physique et vrai de la capture d’un son quasi " live " Il semble travailler à l’intuition à un fort niveau émotionnel. Etant un artiste lui même, je crois que c’est plus facile pour comprendre les chanteurs et le challenge d’un enregistrement. Pour moi, l’enregistrement semblait aller vers une direction honnête ce qui faisait sens pour moi car c’était exactement où j’en étais dans ma vie. Quand les émotions sont vraies et du cœur, je les laisse simplement arriver.

Ordinary days n’est il pas le symbole que le plus simple reste le mieux ? Mais est si simple de faire simple (rires) ?

— C’est vrai qu’il est difficile de rester simple parce qu’il est si facile d’arranger les choses et de masquer la vérité. Parfois j’essayais de me restreindre mais Mark m’en demandais plus et il avait raison ! rester simple est parfois plus complexe qu’il n’y paraît… oui !.

Es tu avant tout une idéaliste ? C’est quoi ta devise ?

— Oui, je me considère comme une personne idéaliste, j’essaye en permanence d’équilibrer mes deux côtés. Le cynisme ne m’a jamais entamé même si parfois …

Comment sont venues chez toi ces notions d’espoir et de rédemption ? as tu suivi une éducation religieuse ?


— Bien que je me considère comme spirituel, je ne pense pas vraiment être " religieuse " La connexion spirituelle semble toujours venir de très petite chose en la présence de quelque chose de très grand. Pour moi, l’espoir et la rédemption sont nécessaire à la vie. Ils aident à survivre.

D’ailleurs où as tu grandis et où vis tu ?

— J’ai grandit dans le New Jersey à 45 minutes de New York et maintenant je vis dans la campagne proche de Baltimore.

Ce cadre géographique a t’il une influence sur ta musique ?

— Pour moi ces chansons sont le reflet d’un monde intérieur et elles auraient pû être écrite n’importe où

Si je te parle d’Harriet Wheeler cela te gonfle ? Tu comprends pourquoi ?

— Cela ne me gène pas d’être comparé à Harriet Wheeler, les comparaisons semblent donner au gens qui ne me connaissent pas un point de référence.

Tu te sens proche de qui en ce moment sur la scène américaine ou européenne ?

— Je me sent un tas d’affinité avec plein d’artistes indépendants qui joue de la music simplement pour l’amour de celle ci, particulièrement les artistes qui ont quelque chose à voir avec le beau et l’unique. J’écoute en ce moment Sun Kill Moon, Ellioth Smith, Suzanne Vega, Simon & Garfunkel, Sufjan Stevens et Robert Deeble.

Tu regardes en fin de compte la vie dans un microscope et tu ouvres les grands espaces. Serais tu une fée ?

— Merci beaucoup, mais non … définitivement je ne suis pas une fée !

Pour finir, as tu soufflé sur (le pissenlits ? Je crois que c’est cette fleur) qui orne ta pochette ? Et si oui penses tu que cela fait parti de ces plaisirs simples mais extraordinaires ?

— Cette photo a été prise près de Portland dans l’Oregon par Nyree Watts et je l’adore ...

Un dernier mot ?

— Merci beaucoup d’avoir pris le temps d’écrire ces questions intéressantes !!



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