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Ce n’est pas un total inconnu qui se présente sous le nom de Jonah. Jonathan Fenez officiait avec le groupe ça dépend des mouettes, groupe jazzy également sur l’intransigeant label rude awakening. A cette époque Jonathan officiait aux platines, jouant de la platine comme d’un instrument à part entière. Seul aux commandes, Jonathan donne à sa platine la place de choix. Elle est au centre du propos, faisant tourner autour d’elle des sons et des mots. Sans aller dans le propos purement situationniste, Jonah via un titre comme Biophone tente de diriger le propos sans le biaiser, faisant de la poésie le langage commun. On élague la vulgarité par le tourbillon du microsillon, et on attire aussi par la force d’attraction. Jonah c’est l’alternance entre une force de Coriolis tantôt positive tantôt négative. Mixant musique et dialogues que l’on imagine tiré de film, de dessin animé tchèque ou de feuilleton radiophonique, Jonah marche dans les pas de the avalanches, sans la compromission de vouloir séduire à toute fin. La rythmique n’est pas au service de votre corps, elle n’est là que quand elle est essentielle. Découpés fragmentés, les morceaux peuvent osciller dans la même seconde entre le nightclubbing d’Iggy pop, la mantra d’un jeune disciple ou la bouillie des ondes. Monotype n’est pas un patchwork, car le patchwork répond à des codes, Monotype est une pulsion, une impulsion vers quelque chose qui se nourrit de l’intuitivité. Hors format ces titres non dénués d’humour (fourmis crohondent) ont une universalité rare. Scratch massive.




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