Head & lines est un groupe d’electro pop, c’est marqué sur la pochette. Electro a pour porteuse de voix Amandine. Amandine a pour qualité de nous rappeler ces années de cœur, pendant lesquelles les sundays ou autre Cocteau twins berçaient nos années étudiantes. Cette présentation aussi proche de la réalité que possible comme un travail scolaire ou du passage de Godard dans une émission de marc Ferro. Ce n’est pas faire un reproche à Amandine ou à Chris de nous proposer une pop sans prétention. Sur I don’t, si on met de côté le chant trop prêt du micro en début de morceau, Harriette Wheeler se serait sentie comme chez elle, un Sunday. Pour dreams, c’est une entrée en forme d’hommage à lizz Frazer qui ouvre une douce berceuse sans soubresaut mais sans ennuie. Maîtrisant ses deux penchants, head & lines réalisent un mixe parfait, accouchant d’une mélodie accrocheuse qui vous reste dans la tête jusque le soir au moment de dormir. Par sa voix vaporeuse et pourtant bien encrée Amandine accompagne un univers musical bien balisé et dépourvu d’imprévu, mais la recherche n’est pas là. Comme le joliment nommé Unhappily here le duo rallume des bougies longtemps éteintes, éclairant avec une teinte nouvelle et sépia une musique du début des années 90. Un plaisir simple et joyeux comme une madeleine que l’on a de cesse de ressortir. Un des plaisirs simples mais non dissimulés de cette année.