LP le plus attendu depuis la dernière pub néscafé, le dernier Moby, 18 arrive via l’espace avec comme commandant de bord le rachitique new-yorkais. Comment s’echapper de play, comment ne pas appuyer sur cette touche à l’infini comme ces animaux de laboratoire conditionnés à recevoir une sucrerie contre une bonne action (tu prends la babale….tiens voilà ton susucre).. Mais Moby n’est pas l’homme d’une recette ou plutôt ne l’était pas, car la réelle surprise du disque…c’est qu’il n’y en a pas. 18 est le (digne ?) successeur de play avec de bonnes doses de sucrerie au bout. Une voix black tiré d’un vieux d’un vieux vinyle des années 30, un beat accrocheur sans être trop agressif, et en guise de pont une nappe de synthé mélancolique pour toucher l’auditeur là où ça pleur. Avec cela on en prend au moins pour six pubs. Il a beau injecter de la (simili) nouveauté avec Sinnead O’connor (eh Melville this mortal coil nous aussi nous connaissons) le disque est un replay. Comment à ce régime Moby va t-il pouvoir grossir et ne plus être une caricature de ce personnage rachitique. La promesse d’un voyage spatial a du plomb dans l’aile et si 18 a de quoi intéresser c’est dans le cadre d’une étude sur le déguisement pour les vendeurs de café.