Si Benjamin nous avait parlé de lyrisme pour le précédent de Minus Story, nous serions bien en peine de le croire à l’écoute de la nouvelle production du groupe d’Andy Byers. Pas De calme à l’horizon encore moins d’envolée, Minus story sort la grosse cavalerie et monte le son, prenant aux titres sur les deux minutes des morceaux extrêmes (in line / miles and miles) filant la chair de poule et la larme aux yeux de Shrek d’avant la starification. Disque de fous (à l’image de ce que les Flaming Lips, pouvaient nous réserver) My ion truss depose des pierres précieuses dans la tourmente d’un ciel menaçant. Avec Aaron ils écrivent la chanson qui manquerait certainement pour les grincheux dans le deuxième album d’Arcade Fire, un morceau aux pistes insondables qui promène notre imaginaire autant chez Lewis Caroll que les abysses mentaux de Lynch. Stiitch me up aura beau nous caresser de son intro féerique, nous ne seront pas dupes, ce disque est fait pour les sensations fortes et les acrobaties musicales. Le parachute fourni permettra un retour au sol dans des conditions acceptables avant de prendre les trombes d’eau de Mama mama et les éclairs de Pretty in the light (morceau épique). Benjamin avait raison Magnus Story.