Pas d’introduction à cette chronique, car celle ci est même absente du disque. Quatre secondes et déjà le feu. L’urgence (born 2) comme vecteur, on réfléchira à la fin, on y calmera la machine, un rien essoufflé pour en finir dans une sortie de route brutale et sèche. Des les premières notes on a l’impression (noborder) d’écouter un groupe du début des 90’s un groupe obscur mais direct. Comme si les pogues avaient oublié leur folk irlandais pour se consacrer à un punk rock plus pulsionnel que réactionnel ! Dérapage ou pas, misery stains et son intro punk rock FM version weezer en panne d’inspiration abordera tous les côtés de l’ascension possible sans en trouver la solution, mais rigolant bien de ce mauvais tour. En ralentissant le rythme (really real) MarvinMarvin provoque ses guitares les rendant langoureuses et sanguines. On a déjà entendu tout dans ce morceau des milliers de fois mais jamais tout ensemble. Mais le clame avant la tempête qu’est again dans lequel compulsion retrouve des forces sous les traits de MarvinMarvin. Quand le cri est utilisé comme il se doit.. Retrouver le plaisir de la décharge énergique. Rock brut et violent sans être brutal, MarvinMarvin fait des excursions du côté de chez radiohead (wannaDie) sans les bonnes manières, écorchant les mots et les sons comme un enfant dans les prémices de leur premier pas. Une fois le pas assuré ils nous plongeront dans une noisy pop (Game Over) rafraîchissante donnant envie de faire des bonds en regardant ses chaussures le temps des couplets et de secouer ses cheveux le temps des refrains en criant le bonheur de transpirer tous ensemble autour d’une bière tiédasse mais conviviale. MarvinMarvin c’est en fait tout cela quelque chose de pas trop présentable, de nerveux et entraînant, comme pouvait l’être l’indie pop au début des années 90. Une bonne surprise venant du passé.