On nous l’aurait présenté tel quel on l’aurait cru. Aveuglé certainement par ce rêve qui ne cesse de nous réveiller depuis ce soir de 92, en pleine tournée en première partie de u2 et son cirque zoo TV. On a de cesse d’y croire de ne penser qu’a cela, les pixies la revanche, Pixies le retour, le come back dix ans après. On attendait un retour à l’Olympia comme new order aux inrocks, avec pascal obispo, zazie et jean louis Aubert dans la salle……….Réveillé en sueur m’agrippant à ce qu’il me restait d’oreiller tellement celui-ci avait été maltraité par ce pogo nocturne je couru vers ma hi-fi afin de m’assurer que ce n’était qu’un rêve qui aura mal tourné. La confirmation n’en sera que plus cruelle, mais que plus jouissive. Frank black sera de retour, sans son contrepoids (pas de qui être fière de celle-là) féminin, mais comme depuis maintenant sept albums un artiste solo, artisan touchant et habile conteur d’histoires toujours aussi barrées. Black Francis (que voulez vous on ne se refait pas même au bout de dix ans) distille (depuis quelque temps il taillait plutôt dans le gras) des chansons dont seul lui a le secret. Comme David gedge et son feu wedding present, Frank a su vaillamment faire le dos rond face aux critiques des fans des pixies cocus même sans se rendre dans la chambre du dit délit. Certes à force de vouloir sortir quasi chaque année un album, Frank passe à côté de l’album impeccable et inattaquable, celui qui clouerait le bec une bonne fois pour toutes au sceptique. L’une des voix de l’Amérique que nous adorons le plus est retour en compagnie d’un diable au feu apaisé par les perles déversées par le maître des lieux. Dix ans après Frank black est encore loin de l’olympe mais pas si loin du respect à perpétuité. Un comble pour ce diablotin foutraque, mais pas pour le songwriter dilettante et touchant qu’il est. Je peux dormir sur mes deux oreilles, Frank black veille encore sur moi. Touchant .