Revoici de retour les 16 chevaux et leurs malheureuses casseroles en guise d’avertisseur sonore. Le grand malheur de David Eugène Edwards c’est d’avoir clamé haut et fort ses influences et son admiration sans borne pour le gun club. Depuis chaque album du sixteen est échelonné face à cette ascendance revendiqué. Si le premier album du groupe traînait un peut en longueur le sixteen décrochera avec low estate la timbale. Sublime album folk habité à l’image du très charismatique et impressionnant David Eugène edwards, car avant tout le sixteen cultive sa réputation sur scène. Avec un son énorme et une présence scénique inflammable le sixteen assoit sa réputation, laissant les indispensables ustensiles de cuisine en sourdine. Nous voici donc avec ce troisième album au titre on ne peut plus de circonstance pour cette musique et pour ces textes de lutte entre le bien et le mal. En ouverture le Clooger nous renvoi aux premiers single des deux premiers albums, la même tension non comprimée. Si la production est parfois trop voyante, le burning bush nous offre le meilleur d’un groupe jouant dans un vieux saloon, le piano sous l’escalier. Même si la musique est l’élément moteur du sixteen la voix de david Eugène edwards n’est pas étrangère au succès comme sur le magistral poormouth. N’oublions jamais que le mal rode avec la mort et silver saddle nous inflige un climat de fin de vie, de lente agonie, les rapaces au dessus du corps. Pour les horsepower les grands espaces sont des terrains de conquête pour eux, ces cavaliers n’oublient pas le bonheur simple d’une balade à cheval au centre des rocheuses. Avec splinters le sixteen atomise les derniers sceptiques en réalisant l’une des plus belle chanson échappée du ghost of tom joad de Springsteen. Si sur la fin l’album s’essouffle on sent une certaine suffisance, le sixteen réussit par petite touche à avancer vers un autre futur. Souhaitons aux sixteen de se réinventer afin que ces chevaux puissants finissent par gagner le grand prix d’Amérique plutôt que de finir en pâture.