L’intérêt d’un album live reste toujours une énigme. Sous prétexte de donner à tous l’occasion d’écouter un groupe live, ou de laisser une empreinte, les artistes balancent une galette aux couts de production minimes. Certes toujours plus intéressant qu’une compilation de gold, l’album live dans son histoire reste un instantané mais range l’auditeur dans le rang des cocus. Pour 16 horsepower l’histoire est d’autant plus paradoxale, c’est que plus que ce groupe respire le live même en studio. Alors ce disque doit se prendre comme un best of courageux évitant le systematisme des singles. Un vrai disque de cow boys, une plongée dans l’amérique profonde, la rage au ventre, la bave aux lèvres, la tension incomparable d’un david eugene edwards qui éclate sur un for heaven’s sake d’anthologie. Alliant chanson lente et chanson teigneuse le groupe le groupe subjugue par une atmosphère si particulière très palpable sur low estate la plus belle de toujours. Jamais la tristesse n’avait été aussi bien mise en musique. Assumant un heritage plus que marqué les 16 horsepower rend un hommage à john fogerty sur un bad moon rising sur le fil du rasoir ou au Gun Club via un fire spirit à vif en duo avec un bertrand cantat impressionnant. Un disque en public dispensable indispensable, à écouter au coin du feu, le sable piquant sur la peau, la chaleur plombante et encourageant des valses répétées .