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Après le EP « Émancipation », paru l’année dernière sur le label parisien Petrol Chips (Simon Merle & Friends, Olivier Depardon, Poupard, etc.), Sébastien Tillous – moitié du duo L’Envoûtante – nous propose un premier album magnétique, dont on avait eu, sur le volume 60 de nos compilations, un avant goût avec « Derrière le chaos », abstract hip-hop mélancolique à souhait.

Au travers des sept titres de « Mémoire parallèles », on perçoit chez Tillous une profonde bienveillance ; ici, pas de théories absconses matérialisées par des dissonances aigres, les instrumentaux savent prendre leur temps et déployer leurs ailes réverbérées pour survoler avec grâce des terres certes étranges et brumeuses, parfois menaçantes – un beat krautrock en sourdine (« Évidence »), une basse bourdonnante (« Lumière éteinte ») ou des arpèges vrillants (le génial et cinématographique « Lueur du renouveau ») – mais, toujours, harmonies et lumières nocturnes transpercent la couche de nuages noirs, en témoigne le morceau final, « Considération », qui en toute quiétude funèbre, vous réconcilie avec les ombres amies.

Quelle passionnante rêverie synthétique que ce « Mémoires parallèles », nourri du meilleur de Mo’ Wax et de John Carpenter, dont les rouages – samples, boucles, nappes sonores étirées et synthétiseurs trafiqués – donnent paradoxalement vie à des paysages tout à fait organiques, gorgés de cette sève humaine qui palpite au creux de nos cœurs et de nos oreilles.




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