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L’été, c’est l’occasion pour un chroniqueur toujours en retard, d’enfin parler de disques qui bizarrement n’ont jamais été victimes d’une chronique ici. C’est le cas du duo Nordkapp. Composé de Paul Deligny (guitare & loops) et Constantin du Closel (batterie & percussions), Nordkapp fait partie d’une petite galaxie qui serait au carrefour d’un math rock en mal de reconnaissance et d’un post rock essoufflé et épuisé. Sur ces terres encore fertiles, mais proche quand même d’un rapport alarmiste diligenté par l’INRA de la musique pas comme les autres, le duo fait sortir des constructions, sans paliers ni espace d’un édifice dictatorial. Sur les presque 3 minutes de « (nocturne) » c’est Mark Hollis qui croise le fer avec des oscillations métalleuses, comme une respiration fantomatique avant le vacarme, toujours subtil de « La Mer à Boire ». C’est dans une atmosphère de mouvement perpétuel que le duo nous emmène, s’affairant à lutter contre l’immobilisme. Jouant avec des riffs jamais totalement exotiques (« High Numbers Vertigo » en deviendrait presque dansant.) comme une introduction à une promenade musicale toujours chahutée, mais jamais épuisante, nourrissant notre appétit sans limite de ne pas rester dans des terrains trop déminés. « Spin » est un disque à écouter fort, en proscrivant la posture assise, pour celle plus sportive du chasseur de moments forts, car ils sont nombreux sur cet album de Nordkapp.




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