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Avoir la chance (car s’en est une) d’écouter un disque d’Emmanuelle Parrenin, c’est briser pas mal de choses, comme ici avec « Targala, la Maison Qui n’en est Pas Une », les murs d’une maison qui n’existe pas, architecturalement parlant. C’est en 1978 qu’Emmanuelle Parrenin, collectionneuse et autodidacte sort « Maison Rose ». Sans le savoir, elle posait la première pierre de ce qui deviendra un triptyque 44 ans après. Car cette première démonstration d’un talent quasi-mystique à s’approprier le folk sans en maîtriser l’art de la façonner sera suivie en 2011 par la « Maison Cube » ou jazz et chamanisme se rencontreront sur une trame folk, après qu’en 1990, elle perdit l’ouïe dans un accident, réapprenant à entendre grâce à son inlassable travail de chercheuse en sonorité. C’est pendant un confinement, alors qu’elle se trouve aux portes d’un désert qu’elle concevra ce troisième volume, celui d’une maison invisible, dépourvue de murs, de plan, grande ouverte sur le monde. Elle en ressort un disque lumineux, une furieuse et tendre manière de faire sens avec une matière tout aussi volatile qu’espiègle, la poésie sonore et textuelle à son sommet. Entourée qu’elle par Etienne Jaumet, Zombie Zombie, Eat Gas, Gaspar Claus, Colin Johnco( à la production, qui utilise samplers et effets) et j’en passe, Emmanuelle Parrenin nous invite dans un lieu qui pourrait tout autant nous inviter à l’introspection, qu’à nous projeter dans un Babylone de rêve. « Entre Moi » dit elle au milieu du disque, mais le sous-titre est évident : avec vous. La beauté des choses.




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