18 titres pour un album majeur.

Il y a en effet du grandiose dans cette ambition de redessiner autant de fois les contours d’une pop à l’origine intimiste et lo-fi, pour aller vers un univers plus cinématique, plus direct, et peut-être aussi plus grand public. Les nouvelles nuances new wave apparues sur cet album y sont pour beaucoup, elles apportent un côté musique de pub épatantes des années 80 qui fait de ce Beach House un plaisir quasi-coupable .

Je l’avoue : cette album me rappelle la publicité de la Peugeot 205 qui avait pour bande son Such a shame de Talk Talk, une rencontre entre la grâce et le commerce, entre le génie et la mécanique du succés.

Car derrière les morceaux de bravoure comme Superstar et Over and over , il reste la voix grave et troublante de Victoria Legrand, les boucles obsédantes et hypnotiques des mélodies, et surtout cette impression que malgré l’ampleur nouvelle, c’est bel et bien le même groupe qui a écrit Gila ou Lazuli, des morceaux toujours aussi touchants et obsédant s10 ans plus tard.

Peut-être que ces deux morceaux seront toujours mes deux chansons préférées de Beach House dans 20 ans, mais je fais confiance aux tubes de Once Twice Melody pour secouer doucement, mais surement mes tops gravés paresseusement dans le marbre des playlists.