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C’est ça de ne pas habituer sa famille à écouter des musiques éloignées des autoroutes mainstream, nous entendons des phrases du genre « mais c’est quoi, encore le voisin qui a oublié de déprogrammer l’alarme de sa voiture ». Pourtant, on ne peut pas me taxer de faire la part belle à l’amicale des bas du front de la grosse cavalerie, mais la musique expérimentale à cela d’étrange qu’elle ne va pas directement et facilement dans les oreilles de l’auditeur, surtout si celui-ci n’a pas su un jour d’ennui déstocker le rayon musique contemporaine de sa médiathèque. Et si ce n’est pas un tort, c’est au moins une malchance, car dans ce domaine, si le pédantisme musical est de mise, le plaisir du jeu dans ce qu’il a de plus enfantin est parfois là. Comme arrivé via une capsule temporaire, « Golden Melody Awards » mélange des idiomes de la culture musicale mondiale, des mélodies du bonheur, les baignant dans différents bains, comme nous le ferions avec une photo argentique, scrutant les accidents possibles avec une gourmandise jamais feinte. Certes certaines sonorités nous font puiser dans nos ressources les plus enfouies dans un confort auditif que nous nous imposons au fil du temps, mais ils sont comme le papier qui colle autour d’un bonbon, jamais il ne nous empêchera d’aller au bout du périple. Ludique, joueur, malin, le projet composé de Kurt Newman , Ryan Driver, Feat. Doug Tielli et Eric Chenaux ouvre les portes nouvelles de la perception. Un charme désarmant. Faites sonner les tocsins, sortez les oriflammes, Golden Melody Awards arrive pour vous faire du bien, prouvant que la relecture est possible quand le talent s’est défait des chaînes du conformisme. Enthousiasmant




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