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C’est sur un nouveau petit label Suisse (Dischi Amici) que nous arrive à la fois la pochette la plus moche du moment, mais surtout l’un des disques les plus réjouissant du moment. Lo-fi comme une réponse à notre besoin de réduire notre facture énergétique, Forse nous plonge dans des chansons miniatures qui ne tiennent que sur un fil, entre mélancolie et troisième degré (Put Your Finger Everywhere). On pense tout à la fois à Sentridoh aux débuts d’Adam Green, le tout plongé dans la réalité contemporaine désenchantée (hilarante « I’m looking For a Job »). Avec des claviers vintages, une guitare qui n’a pas le monopole du lien, Forse se crée une filiation évidente avec certains de nos groupes contemporains chéris, que ce soit Adams and the Madams ou Yachtclub. En réduisant au maximum son empreinte sonore, le groupe laisse la place à un chant qui n’a aucun compte à rendre avec la bienséance, faisant tout avec le cœur avec un amour de la nature préservée. Avec ces miniatures (treize dont un instrumental sans titre qui en dit long sur la qualité du groupe dans un espace réduit) Forse échafaude un univers de poche, avec les coutures apparentes qui s’effilochent, mais dans une salopette dans laquelle nous nous sentons mieux que dans une approche corsetée de la musique pour les créateurs de musique pour SUV. Disque écologiquement compatible, à écouter sans modération, la mélancolie débraillée et éclairante (Something You Have to Change) d’un groupe que nous sommes impatients de voir de nouveau, rien que pour confectionner une nouvelle ronde autour d’un nouveau « See You Next Time ». Épatant.




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