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  • 30 mars 2020 /
    Dyl
    Questionnaire Palacesque

    réalisée par gdo

— Que représente Palace pour vous ?

Dans les années 90, l’arrivée de Will Oldham a fait beaucoup de bien. Des racines folk et country, dans le Kentucky, mais une approche indépendante et libre, autant musicalement que dans les textes. Sur un plan perso, c’est tombé à pic : Un type de mon âge, qui enregistrait, en s’excusant presque, des murder ballads sur fond de névrose, de banjo bancal, et parfois de bruit, quel bonheur ! Le paysage pop/rock penchait un peu trop vers le boombastic à l’époque, Palace a permis d’ouvrir de nouvelles portes. Depuis, il a dû enregistrer un millier de chansons, et s’amuse toujours à mélanger le brutal et la poésie, le païen et le religieux, les histoires de cul et de cœur, l’humour et la sincérité. Il n’a rien perdu en route. Un modèle. Le personnage est fascinant en tous cas. Excellent acteur aussi, il faut voir "Old Joy".

— Pourquoi avoir participé à ce projet ?

Eu le plaisir et l’honneur d’être sur le hors-série "Mustango" de Murat, et je trouve cette ADA-idée de célébrer un album entier fort séduisante, pourquoi ne pas renouveler l’expérience ? Les chansons, lorsqu’elles sont fortes comme c’est le cas pour "Viva Last Blues", doivent prendre l’air. Laisser tout ça dans un recoin de nos mémoires comme objet-culte est insuffisant. Il faut les faire revivre, même modestement. Comme un cycle naturel, des nouveaux bourgeons du même arbre. J’ai pris un vrai plaisir à malaxer "The Brute Choir"…Et avec ma voix d’ours, chanter "their voices go higher" m’a bien fait marrer…

— Si vous deviez retenir une chanson de Palace ?

"The Mountain". Pour ses premières lignes…et le reste.

— Palace en un mot

Royal ?

— Palace ou Bonnie Prince Billy ?

Même si les premières années sous la bannière Palace Music sont importantes (There is no-one what will take care of you ! Inusable !), j’ai un faible pour la période "Master & Everyone", vraiment sublime de bout en bout, et aussi pour son travail sur l’album "Tranquil Isolation" du suédois Nicolai Dunger. Le son sur cet album est vraiment quelque chose que tout musicien dans le registre "acoustique" devrait avoir comme horizon. C’est rustique, ça sent l’étable, mais c’est d’une grande beauté, sans âge.

— Son meilleur héritier dans la scène actuelle ?

Citer un nom serait à la fois réducteur et faux. Non, vraiment, personne.

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